Le pacte de l'audiovisuel

Le pacte de l'audiovisuel

Le pacte de l'audiovisuel et la SSR

La SSR (et donc la RTS en suisse romande) a signé une convention avec les sociétés de production cinématographique suisses, c'est ce qu'on appelle le pacte de l'audiovisuel.
Document à retrouver ici.

 

Le choix du nom semble faire référence au pacte fondateur de la confédération suisse, le pacte de 1291, qui jure une alliance éternelle entre ses signataires contre tout agresseur. 

 

"C’est accomplir une action honorable et profitable au bien public que de confirmer, selon les formes consacrées, les mesures prises en vue de la sécurité et de la paix."
Pacte de 1291

 

 Extraits du site de la RTS à propos du pacte de l'audiovisuel:

 

« Nous offrons une tribune de choix à la création cinématographique suisse. En effet, en tant que partenaire média, nous soutenons les festivals de films et promouvons de nombreux projets, qu’il s’agisse de productions maison ou de coproductions.

La SSR, aux côtés de l’Office fédéral de la culture, est le plus grand acteur de la promotion du cinéma. »

 

Chaque année la SSR investit :

27,5 millions de francs dans la production audiovisuelle:

- 14 millions sont dévolus aux productions tv,

- 9 millions aux projets de long métrage

- 1 million aux films d'animation

- et des projets multimédia (pour 3.5 mio probablement ?)

 

Le rôle essentiel de la SSR

 

La SSR tient donc une place essentielle dans ce partenariat, puisqu'elle joue 3 rôles majeurs

1. Elle co-produit le contenu

2. Elle diffuse le contenu

3. Elle fait la promotion de ce contenu dans ses émissions

 

Les intentions de la SSR en matière de fiction

 

L'émission Interface du 10 février 2018 a fait un sujet sur le pacte de l'audiovisuel. 


 

 

Voici quelques citations de Sven Wälti, responsable de la section cinéma pour la SSR:

 

Pourquoi faire de la fiction en Suisse

« parce qu’on peut parler de notre pays, on peut parler de nos problèmes personne d'autres ne ferait ça. »


A propos de la série de la SRF, Wilder :

« Même avec quelques ventes à l’étranger, jamais on a la possibilité de faire le payback de ce qu’on a investi. »

 

On comprend donc que le public cible est le public suisse.

C'est à lui que se destine la série en premier lieu, c'est lui qui la finance, c'est lui qui la regarde en premier.

Si la série s'exporte à l'étranger par la suite, c'est bonus, mais c'est peanuts.

L'objectif premier ne devrait donc pas être l'exportation de la série.

 

A propos du pacte de l'audiovisuel:


« Ce financement permet aux suisses de partager une identité et une culture commune. »

 

Là encore, la SSR insiste sur le destinataire de cette culture partagée, en premier lieu: le public suisse.

 

« C’est aussi un outil pour travailler ensemble, le pacte garanti surtout l’indépendance des producteurs suisses » 

 

On y apprend également que:

« Sur les 100 mio investit annuellement dans la production cinématographique suisse, la SSR en amène 40 mio ce qui en fait un des plus gros producteur du cinéma helvétique. »

 

(On est pas très éclairé sur ce financement de 40 mio. Si 27.5 mio sont affecté au pacte de l'audiovisuel, les 12.5 mio restants hors pacte sont attribués à des films de commande.)

 

Parler de notre pays, partager une identité et une culture commune

Nous avons vu que la RTS joue un rôle prédominant dans la production de fiction cinématographique en Suisse, en produisant et diffusant le contenu.

 

Les intentions de la RTS en matière de fiction sont donc de raconter notre pays, partager une identité et une culture commune.
Ces fictions se destinent avant tout au public suisse.

 

Dans le cadre du pacte de l'audiovisuel, les sociétés de productions suisses partenaires de la RTS devraient logiquement partager ces intentions.

 

Il semble alors évident de favoriser autant que possible l'engagement d'interprètes suisses ou résidant en Suisse dans les rôles indigènes.

 

Les sociétés de productions suisses peuvent parfaitement le faire, tout en gardant leur indépendance quant à leur choix de casting.

 

Retrouvez tout un dossier sur le pacte de l'audiovisuel dans le CinéBulletin d'avril 2016 ici.

 

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